Dans un communiqué, M. Türk s’est dit consterné par les attaques contre des civils par des éléments armés dans un contexte de montée de la violence, exhortant les autorités et les dirigeants communautaires à agir de toute urgence pour mettre fin à l’effusion de sang.
Au cours des quatre derniers mois, au moins 166 civils ont été tuéset 237 blessés, alors que les affrontements se sont intensifiés entre éléments armés et entre milices communautaires rivales.
Enquête rapide et impartiale
« Ces meurtres, ainsi que les informations faisant état de violences sexistes, d’enlèvements, de destructions de biens et de pillages, constituent de graves atteintes aux droits humains et doivent cesser », a déclaré M. Türk.
« Il est important que le gouvernement du Soudan du Sud mène une enquête rapide, approfondie et impartiale sur les violences et traduise tous les responsables en justice conformément au droit international », a-t-il ajouté.
Enquête rapide et impartiale
« Ces meurtres, ainsi que les informations faisant état de violences sexistes, d’enlèvements, de destructions de biens et de pillages, sont graves violations et abus des droits de l’homme et doit cesser », a déclaré M. Türk.
« Il est important que le gouvernement du Soudan du Sud mène une enquête rapide, approfondie et impartiale sur la violence et rend compte de tous les responsables conformément au droit international », a-t-il ajouté.
Les combats ont également déplacé plus de 20 000 personnes et l’insécurité accrue a entravé l’acheminement d’une aide humanitaire d’urgence vitale.
« J’exhorte ceux qui perpétuent cette violence insensée à déposer leurs armes et à dialoguer pour répondre pacifiquement à tout grief », a déclaré M. Türk.
La violence risque de se propager
Le chef des droits de l’homme s’est également dit très préoccupé par le fait que la violence risquait de s’étendre au-delà de la région, et il a exhorté les autorités à agir rapidement pour désamorcer tensions et de fournir une protection aux communautés affectées.
Il a également appelé les dirigeants communautaires et les anciens à user de leur influence sur les groupes impliqués dans la violence.
Combattre la traite des êtres humains
Entre-temps, un expert indépendant des droits de l’homme des Nations Unies a appelé le Soudan du Sud à intensifier ses efforts pour prévenir la traite des êtres humains à des fins d’exploitation sexuelle, de travail forcé, de mariage et de recrutement d’enfants.
Siobhán Mullaly, rapporteur spécial sur la traite des personnes, a conclu mercredi une visite de 10 jours dans le pays.
« À ce carrefour de la consolidation de la paix et de la construction de l’État au Soudan du Sud, une action urgente pour prévenir la traite des personnes et protéger les survivants, surtout les femmes et les enfantsest crucial », a-t-elle déclaré dans un communiqué.
« Les violences sexuelles liées aux conflits, y compris la traite, restent une grave préoccupation », a-t-elle ajouté. « Il est nécessaire de continuer à prêter attention aux risques auxquels sont exposés les enfants associés aux groupes armés et aux forces armées, y compris les violences sexuelles et la traite liées aux conflits.
Mettre fin à la violence sexiste
Mme Mullaly s’est félicitée de l’engagement constructif et du dialogue avec les autorités lors de sa visite, qui comprenait des réunions de haut niveau avec des ministres et des organes chargés de l’application des lois.
Elle a également rencontré un éventail de survivants et de victimes de la traite, ainsi que des travailleuses du sexe, des militantes féministes, des femmes dirigeantes, des dirigeants communautaires et des avocats.
La Rapporteuse spéciale a souligné la nécessité de continuer à donner la priorité à l’élimination de la violence sexuelle et sexiste, ainsi que des mariages d’enfants et forcés, et de promouvoir l’autonomisation et la participation des femmes aux processus de consolidation de la paix et de renforcement de l’État.
Role of UN Rapporteurs
Les rapporteurs spéciaux comme Mme Mullaly reçoivent leur mandat du Conseil des droits de l’homme des Nations Unies, qui est basé à Genève.
Ces experts des droits surveillent et font rapport sur des situations nationales spécifiques ou des questions thématiques.
Ils sont indépendants de tout gouvernement ou organisation, opèrent à titre individuel et ne font pas partie du personnel de l’ONU et ne sont pas rémunérés pour leur travail.