Dans un communiqué publié samedi, M. Guterres a annoncé qu’il avait pleinement confiance dans le système onusien au Burkina Faso, ainsi que dans l’engagement et le professionnalisme de Mme Manzi.
Pendant des années, le Burkina Faso a souffert d’instabilité politique et a connu deux coups d’État militaires rien qu’en 2022. Cette année a également vu la poursuite des attentats terroristes meurtriers qui ravagent depuis longtemps le pays : au moins 79 personnes ont été tuées dans l’attaque d’une ville du nord du pays en juin et, lundi, un minibus aurait heurté une mine terrestre, tuant environ 10 personnes.
Au milieu de ce manque de sécurité, le Burkina Faso est confronté à une énorme crise humanitaire, avec plus d’un million de personnes au Burkina Faso déplacées de leurs foyers, victimes du conflit en cours et de la pauvreté.
En novembre, dans un blog publié par UN News, Mme Manzi a décrit la vulnérabilité des services d’éducation et de santé aux groupes terroristes, dont beaucoup ont été contraints de fermer, ce qui a exacerbé la crise.
Selon les médias, le ministère des Affaires étrangères du Burkina Faso a cité la décision de Mme Manzi de retirer le personnel non essentiel de la capitale, Ouagadougou, comme justification pour déclarer sa persona non grata.
Cependant, comme l’a souligné M. Guterres dans sa déclaration, la doctrine de la persona non grata ne s’applique pas aux fonctionnaires des Nations Unies.
« En vertu des articles 100 et 101 de la Charte des Nations Unies, les membres du personnel des Nations Unies sont nommés par le Secrétaire général, responsable uniquement devant l’Organisation, et les États membres des Nations Unies s’engagent à respecter leur caractère exclusivement international », a déclaré le chef de l’ONU.
La déclaration poursuit en expliquant que les membres du personnel de l’ONU ont le droit de rester au Burkina Faso afin d’exercer leurs fonctions au nom de l’Organisation, et que seul le Secrétaire général de l’ONU, en tant que chef de l’administration de l’Organisation, a le droit de pouvoir de retirer tout fonctionnaire des Nations Unies.
M. Guterres a réitéré l’engagement des Nations Unies à continuer de dialoguer avec les autorités de transition au Burkina Faso et à soutenir le pays et son peuple.