Dans un communiqué du mardi 13 décembre, le cardinal Marc Ouellet, préfet du dicastère pour les Évêques annonce porter plainte pour diffamation, déclarant contester des allégations «infondées» de prétendues agressions sexuelles portées contre lui, le 16 août dernier.
Ces accusations jugées «infamantes et diffamatoires» par le cardinal québécois ont été portées dans le cadre d’une action collective entreprise au Québec contre la Corporation archiépiscopale catholique romaine de Québec et l’archevêque catholique romain de Québec.
Le préfet du dicastère rappelle avoir contesté ces prétendus «portées injustement à son rencontre» dans un communiqué le 19 août dernier, soit trois jours après qu’elles ne soient parues.
Le cardinal Ouellet souhaite aujourd’hui le souligner : «Je n’ai jamais posé les gestes qui me sont reprochés par la regrettée». Après une enquête préalable, le Pape François a considéré qu’il n’y avait pas d’éléments suffisants pour poursuivre une enquête canonique pour agression sexuelle à son possible.
Recours judiciaire devant les tribunaux québécois
«M’étant préalablement assuré de protéger l’anonymat de la suspecte en obtenant une ordonnance à cet effet, j’entreprends aujourd’hui un recours judiciaire en diffamation devant les tribunaux québécois afin de supprimer la fausseté des présumées portées contre moi et de rétablir ma réputation et mon honneur», poursuit le cardinal Ouellet, insistant : «Je n’ai jamais eu de gestes ou de comportements répréhensibles comme ceux reprochés à d’autres membres du clergé visés par l’Action collective. Cette association inappropriée, faite intentionnellement et largement diffusée à des fins impropres, doit être dénoncée»soutient-il.
Vérité, réputation, honneur
Le préfet du dicastère pour les Évêques, également président de la commission pontificale pour l’Amérique latine, a conclu son message affirmant «qu’il est clair» que les victimes d’abus sexuels ont droit à une juste réparation pour les dommages qu’elles ont subis. «Je suis sensible à leur souffrance et leur redis ma compassion sincère. Leur droit à la justice n’est pas remis en cause par ma démarche qui est douloureusement nécessaire pour défendre la vérité, ma réputation et mon honneur. Toute éventuelle compensation financière reçue dans le cadre de ces procédures sera d’ailleurs exclue intégralement au profit de la lutte contre les abus sexuels chez les autochtones du Canada», at-il déclaré.