La Russie fait actuellement face à une multitude de sanctions économiques introduites après son invasion de l’ukraine. C’est pourquoi il est interdit aux membres de l’OTAN et aux pays partenaires de vendre à la Russie des produits qui pourraient être utilisés pour fabriquer des armes.
missiles russes. Crédit image : Evgeny Purel via Wikimédia CommonsCC BY-SA 3.0
Selon un rapport de Reuter annoncé aujourd’hui, une entreprise technologique américaine a réussi à poursuivre ses activités avec la Fédération de Russie assez longtemps après l’imposition des sanctions. Extreme Networks, une société technologique cotée en bourse, aurait fourni au producteur militaire russe MMZ Avangard et à au moins deux autres sociétés militaires des équipements de mise en réseau.
Les dossiers internes de l’entreprise vérifiés par Reuters indiquent que les transactions ont été conclues par l’intermédiaire d’une société intermédiaire située près de Moscou.
Selon des documents disponibles et des entretiens avec des personnes proches du dossier, un employé d’Extreme Networks a déposé une plainte interne, affirmant que les équipements produits par l’entreprise « sont utilisés sur des navires de guerre russes, dans des systèmes de communication ».
Actuellement, l’armée américaine utilise également du matériel produit par Extreme Networks dans certains de ses systèmes.
L’un des principaux avantages de ces produits est qu’ils ne nécessitent aucun abonnement ni mise à jour logicielle fréquente et qu’ils n’ont pas besoin d’être connectés à Internet. Apparemment, c’était aussi le principal argument de vente auprès des clients russes.
Les contrats entre Extreme Networks et les sociétés militaires russes étaient conclus depuis 2017. MMZ Avangard, par exemple, utilisait un faux nom commercial, car le commerce avec ce fabricant de missiles est illégal aux États-Unis depuis juillet 2014.
Le fabricant américain, cependant, était potentiellement au courant de telles manipulations et a peut-être même suggéré un moyen de contourner les interdictions commerciales. De la même manière, les échanges se sont poursuivis avec une autre société russe spécialisée dans la construction de navires militaires, également inscrite sur la liste noire du Trésor américain depuis juillet 2014.
