Le mardi 18 octobre, les groupes des personnes qui ont fui les violences du conflit intercommunautaire ont commencé à Kwamouth (RD Congo) entre les Téké et les Yaka et qui ont trouvé refuge à Ngabé (Congo-Brazzaville), ont reçu la visite de Monseigneur Manamika , qui était accompagné d’une forte délégation. L’archevêque de Brazzaville leur a fourni un kit d’urgence humanitaire et leur a fourni un message de réconfort et d’espérance.
Stanislas Kambashi,SJ – Cité du Vatican
Le conflit foncier intercommunautaire entre les Yaka et les Teke qui a éclaté en août dans le territoire de Kwamouth, dans le Sud-ouest de la RD Congo, a déjà fait des dizaines de morts et des milliers de déplacés internes qui ont été accueillis dans d ‘autres régions. A ces groupes se sont ajoutés d’autres qui ont traversé la frontière, pour trouver refuge au Congo voisin.
Ces « congolais d’en face » se sont installés dans la localité de Ngabé, dans la région du Pool, au cœur du royaume des Téké – batéké – au Congo-Brazzaville. Cette région n’est pas séparée de Kwamouth que par une partie du fleuve Congo.
Près de 2.000 réfugiés ont reçu chacun un kit d’urgence humanitaire
Le mardi 18 octobre, ces réfugiés ont reçu une aide humanitaire de l’archevêque de Brazzaville, Mgr Bienvenu Manamika, qui leur a rendu visite, ensemble avec une forte délégation des responsables composée de la Commission épiscopale Justice et Paix, l’abbé Guy Noël Okamba ; de la Caritas diocésaine, l’abbé Mathieu Bakanina; et de Caritas Congo, Alain Moukouri. Selon des estimations, ils étaient près de deux mille réfugiés à recevoir le don d’un kit d’urgence humanitaire de la part de l’archevêque de Brazzaville. En plus de cette aide, Mgr Manamika leur a livré un message de réconfort, d’amour et d’espérance.
Des affrontements violents entre Teke et Yaka ont fait plusieurs morts et des milliers de déplacés internes. D’origine foncière, le différend entre les deux peuples est parti de Kwamouth, territoire de la province de Mai-Ndombe, dans le Sud-ouest de la RD Congo ; avant d’atteindre la province voisine du Kwilu ou d’autres localités frontalières.
Des efforts de l’Église catholique pour ramener la paix et apporter l’assistance humanitaire
L’Église catholique est intervenue à plusieurs reprises pour tenter de ramener la paix et apporter de l’aide humanitaire. En septembre dernier, Mgr Jean-Pierre Kwambamba, évêque de Kenge, diocèse qui recevait beaucoup de ces déplacés, avait reçu les principaux chefs coutumiers des peuples Yaka et Teke de son diocèse. Avec eux, l’évêque s’était engagé dans la recherche des voies de paix et avait plaidé pour une plus grande assistance humanitaire. Toujours en septembre, le cardinal Fridolin Ambongo s’était personnellement rendu à Kwamouth. A la mi-octobre, l’archevêque de Kinshasa est allé à Bandundu Ville, dans la province du Kwilu, où il a causé les déplacés. Il a remercié les habitants pour leur donner. Il a invité les uns et les autres à la conversion des cœurs afin de retrouver la fraternité. Le cardinal Ambongo a aussi appelé l’Etat congolais à agir afin de mettre hors d’état de nuire des « bandits » non autrement identifiés, aux intentions obscures, qui sèment la mort et la désolation dans ces zones.