Le panel indépendant a été officiellement annoncé samedi à New York en marge du débat annuel de l’Assemblée générale lors d’un événement de haut niveau sur le Sahel, organisé sous les auspices des Nations unies, de la Commission de l’Union africaine (UA), de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et le Groupe des Cinq pour le Sahel (G5 Sahel).
Le Sahel s’étend à travers l’Afrique de l’océan Atlantique à l’ouest à l’océan Indien à l’est et traverse des parties du Burkina Faso, du Cameroun, du Tchad, du Mali, de la Mauritanie, du Niger, du Nigeria, du Sénégal et du Soudan.
Alors que le bureau des affaires humanitaires des Nations unies (OCHA) a déclaré que le Sahel fait face à « les pires besoins humanitaires depuis des années nécessitant une intensification urgente de la réponse d’urgence », le Secrétaire général a averti la semaine dernière que l’insécurité croissante, y compris la prolifération des terroristes et d’autres groupes armés non étatiques, associés à l’instabilité politique, créent une crise au Sahel qui constitue une «menace mondiale».
La crise est aggravée par le changement climatique… « et si rien n’est fait, les effets du terrorisme, de l’extrémisme violent et du crime organisé se feront sentir bien au-delà de la région et du continent africain », a-t-il déclaré.
Dans leurs déclarations de samedi, le Président de la Commission de l’UA, le Président de la Commission de la CEDEAO, le Secrétaire exécutif du G5 Sahel [a joint force established in 2017 to respond to the expansion of armed and violent extremist groups and deteriorating security in the region]et M. Guterres a officiellement lancé le Groupe indépendant de haut niveau sur la sécurité et le développement au Sahel, dirigé par l’ancien président du Niger Mahamadou Issoufou.
Ils ont souligné les défis sous-jacents au Sahel, notamment la montée de l’extrémisme violent, la fragilité croissante des économies de la région en raison de l’impact du changement climatique et de la pandémie de COVID-19, ainsi que les transitions politiques complexes.
Ils ont appelé à des efforts internationaux, régionaux et locaux coordonnés au Sahel et dans la région au sens large pour relever les défis actuels en matière de sécurité, de gouvernance et de développement et adopter des approches de sécurité centrées sur les personnes et basées sur des stratégies politiques inclusives.
Les participants ont également appelé la communauté internationale à intensifier les réponses en fonction des besoins de la région, notamment en fournissant un soutien technique, financier, matériel et logistique indispensable.
Ils ont réaffirmé le soutien des quatre organisations aux travaux du Groupe indépendant de haut niveau et ont attendu avec intérêt les conclusions de l’évaluation stratégique indépendante qui seront présentées lors de la 36e session ordinaire de l’Assemblée des chefs d’État et de gouvernement de l’Union africaine qui se tiendra publié en février 2023.