[ad_1] Le Pape François a reçu en audience ce samedi 3 septembre dans la salle Clémentine au Vatican, les participants à l'initiative "Hôpitaux ouverts" en Syrie, frappé depuis 12 ans par un conflit sanglant. Il les encourage à toucher les blessures de Jésus, qui sont les nombreux problèmes des personnes qui favorisent, et à promouvoir la coexistence multiethnique et interreligieuse. Myriam Sandouno – Cité du Vatican En pensant à la Syrie, le Pape se souvient des mots du livre des Lamentations : «Car ta ruine est aussi grande que la mer, qui peut te guérir ?» (2:13). Des expressions qui selon François font référence aux souffrances de Jérusalem et qui peuvent également évoquer celles vécues par la population syrienne durant ces douze années de conflit sanglant. «Au vu du nombre indéterminé de morts et de blessés, de la destruction de quartiers et de villages entiers, et des principales infrastructures, y compris les hôpitaux», s'interroge le Pape : «Qui pourra désormais te soigner, Syrie ?». La crise syrienne, selon les observateurs internationaux, reste l'une des crises les plus graves au monde, avec des destructions, des besoins humanitaires croissants, un effondrement socio-économique, et une pauvreté et une faim à des niveaux extrêmement sévères, indique François . L'Église, «un hôpital de campagne» La population syrienne endure de nombreuses souffrances. Face à cette situation, l'Église est appelée à être un «hôpital de campagne», à soigner les blessures tant spirituelles que physiques. Comme écrit dans l'Évangile : «Le soir venu, après le coucher du soleil, on lui amena tous les malades et les possédés. La ville entière était rassemblée devant la porte. Il guérissait beaucoup de personnes connaissant de diverses maladies» (Mc 1, 32-34 ; cf. Lc 4, 40). Et l'Église, depuis l'époque des Apôtres, dit le Saint-Père est resté fidèle au mandat de Jésus : «Guérissez les malades, ressuscitez les morts, purifiez les lépreux, chassez les démons. Vous avez reçu gratuitement, donnez gratuitement» (Mt 10,8). Trésorier de cet héritage, le Souverain Pontife a exhorté à plusieurs reprises les prêtres, en particulier le Jeudi saint, à toucher les blessures, les péchés, les angoisses des gens (cf. Homélie de la messe chrétienne, 18 avril 2019). Il a également encouragé tous les fidèles à toucher les blessures de Jésus, qui sont les nombreux problèmes, difficultés, persécutions, maladies des personnes qui résisteront (cf. Regina Caeli, le 28 avril 2019 ; Evangelii gaudium, 24). De passage à Rome où il doit participer à la réunion annuelle de la ROACO (Œuvres d'aide aux Eglises orientales), le nonce apostolique à Damas a rencontré le Pape François dans la ... «Hôpitaux ouverts» Destinée à soutenir les trois hôpitaux catholiques qui fonctionnent en Syrie depuis une centaine d'années, ainsi que quatre centres de soins ambulatoires, l'initiative «hôpitaux ouverts» a vu le jour sous le patronage du Dicastère pour le service du développement humain intégral et est soutenu par la subvention d'institutions ecclésiastiques, la Fondation papale et quelques conférences épiscopales, de quelques organismes gouvernementaux, la Hongrie et l'Italie, ainsi que d'institutions humanitaires catholiques et de nombreuses personnes généreuses. Pour François cette initiative, ainsi que d'autres initiatives promues par les Églises de Syrie, naît de la créativité de l'amour ou, comme le disait saint Jean-Paul II, de «l'imagination de la charité» (Lettre apostolique Novo millennio ineunte, 50). C'est un programme ouvert aux patients pauvres, sans distinction d'appartenance ethnique et religieuse. Cette caractéristique, selon le Pape, exprime une Église qui veut être une maison aux portes ouvertes et un lieu de fraternité humaine. «Dans nos institutions caritatives, les personnes, en particulier les pauvres, doivent se sentir chez elles et bénéficier d'une atmosphère d'accueil digne» ajoute-t-il. Les fruits cités sont doubles : soigner les corps et réparer le tissu social, promouvoir une mosaïque de coexistence exemplaire entre les différents groupes ethnico-religieux qui caractérisent la Syrie. À cet attendu, affirme François aux participants, «il est significatif que les nombreux musulmans assistés dans vos hôpitaux soient les plus reconnaissants». Le bon samaritain Le Saint-Père s'est ensuite inspiré de l'icône de Jésus Bon Samaritain qui lui a été offert par «hôpitaux ouverts» pour décrire la Syrie d'aujourd'hui, «attaquée, volée et abandonnée» mais pas oubliée par le Christ et par les individus, les associations, les institutions, autant de Bons Samaritains qui par centaines «ont perdu leur vie en venant en aide à leur prochain». Il réitère ce qu'il a écrit dans l'encyclique Fratelli tutti sur la négligence sociale et politique qui «fait de nombreux endroits dans le monde des routes désolées, où les conflits internes et internationaux et les opportunités de pillage laissent tant de personnes marginalisées sur le bord de la route», invitant chacun à réfléchir sur ses propres responsabilités. À partir de petites gouttes d'eau dans le désert, de nombreux brins d'herbe. Et si «face à tant de besoins graves, nous sentons la limite de nos possibilités d'intervention, comme les disciples de Jésus face à la grande foule à nourrir», observe le François, ou si «nous nous sentons comme une goutte d'eau dans le désert, il ya de l'espoir dans le peu que chacun de nous peut faire». [ad_2] Source link