« C’est une guerre hybride. Il combine la violence des armes avec le poison du mensonge », a déclaré M. Michel, décrivant des mensonges venant du Kremlin – comme la justification de la guerre comme mesure préventive pour un prétendu génocide de russophones en Ukraine.
« C’est mal, et c’est sale », a-t-il dit.
Plus de mensonges
En outre, dans le « tissu de mensonges » de la Russie, il y avait que l’agression de la Russie serait une « opération spéciale » et non une guerre.
M. Michel a cependant affirmé qu’il s’agit bien d’une guerre « non provoquée, illégale et injustifiée » visant à modifier par la force des frontières internationalement reconnues.
Il a ensuite cité le mensonge selon lequel les sanctions contre la Russie entraîneraient des pénuries de nourriture et d’engrais, soulignant que même avant la guerre, la Russie elle-même avait considérablement réduit ses exportations de céréales et d’engrais – « favorisant la volatilité des prix » sur le marché mondial.
De plus, alors que la Russie bloquait alors militairement les ports de la mer Noire, rendant le commerce maritime impossible, l’Union européenne (UE) a ouvert des « couloirs de solidarité » pour exporter des millions de tonnes de nourriture depuis l’Ukraine.
« En vérité, il existe un moyen très simple de mettre fin à la crise alimentaire : que la Russie arrête la guerre, se retire du territoire ukrainien et lève le blocus des ports », a déclaré le président du Conseil européen.
« Guerre de colonisation »
L’impérialisme et les représailles sont les seules bases de « cette guerre de colonisation » visant l’Ukraine, a-t-il poursuivi, notant que l’agression a délibérément bafoué le droit international et la Charte des Nations unies.
La menace des armes nucléaires et l’utilisation de la centrale nucléaire de Zaporizhzhia comme base militaire « doivent cesser », a souligné M. Michel, apportant le soutien de l’UE aux efforts de l’urgence atomique internationale (AIEA) pour rétablir la sécurité dans la plus grande centrale nucléaire d’Europe.
Signalant que l’UE a choisi de respecter les frontières plutôt que l’agression, la coopération plutôt que les menaces et un ordre fondé sur des règles plutôt que la loi du plus fort, il a déclaré : « Aujourd’hui, la Russie fait peur. Le Kremlin a ramené la guerre en Europe ».
Le président a ensuite mis en garde contre le fait de laisser ses actions destructrices mettre en péril « notre volonté farouche d’agir pour le bien commun ».
Élargir la coopération
Des répercussions du COVID-19 à la baisse de l’indice de développement humain et des conditions météorologiques extrêmes à la réduction des droits des femmes et des minorités, il a décrit la coopération multilatérale comme « l’intelligence collective en action…[and] l’ADN de l’Union européenne ».
Dans l’esprit « pas de maître, pas d’étudiant », M. Michel a souligné que l’UE agit à l’ONU, au G7 et au G20 et s’engage en partenariat stratégique avec l’Afrique, l’Union africaine, le Japon, la Corée du Sud, l’Inde et le Association des nations de l’Asie du Sud-Est (ANASE).
Le président a déclaré qu’il espérait donner un « nouvel élan » aux relations de l’UE avec le continent latino-américain et les pays du Golfe.
« Et nous espérons que les puissances émergentes, dont la Chine, participeront sincèrement aux efforts collectifs pour la paix et le développement », a-t-il déclaré.
Droit de veto
Notant qu’un système multilatéral solide nécessite une confiance mutuelle, M. Michel a affirmé que l’actuel Conseil de sécurité n’est ni inclusif ni représentatif.
« L’usage du droit de veto devrait être l’exception, mais il devient la règle », a-t-il déclaré en plaidant pour une réforme « nécessaire et urgente ».
« Et lorsqu’un membre permanent du Conseil de sécurité déclenche une guerre non provoquée et injustifiable, condamnée par l’Assemblée générale, sa suspension du Conseil de sécurité devrait être automatique ».
Neutralité climatique
Le haut responsable de l’Union européenne a déclaré que le leadership « montre la voie et, surtout, produit des résultats ».
« L’énergie et le changement climatique sont les deux faces d’une même médaille », a-t-il déclaré.
« Surmonter la crise énergétique, c’est réduire la menace climatique. Protéger notre biodiversité et nos océans, c’est garantir notre avenir. La neutralité climatique est notre boussole ».
Le président du Conseil s’est engagé à faire campagne lors de la prochaine conférence des Nations unies sur le climat (COP27) en novembre pour « mettre en œuvre les promesses de Paris et aller au-delà » pour une transition juste et équitable, rappelant qu' »aucun pays ne peut à lui seul protéger notre planète ».