Le dimanche 4 septembre a marqué le coup d’envoi de la 35e édition de la Semaine pour la paix, qui se tient chaque année en Colombie à l’initiative de la Conférence épiscopale et d’autres organisations. Cette année, l’objectif est de valoriser les différents territoires de ce pays toujours marqués par la violence et les trafics.
Avec la devise « Des territoires en mouvement pour la paix », la Conférence épiscopale de Colombie (CEC), par le biais du Secrétariat national de la Pastorale sociale et de diverses organisations sociales régionales et nationales, promet la 35e édition de la Semaine pour la paix, qui se tient du 4 au 11 septembre.
Des espoirs pour la paix
Comme on peut le lire sur le site internet de l’évènementles territoires colombiens « expriment la diversité et la vitalité sociale, culturelle et politique du pays ; ils sont le lieu où se vivent les tensions, les conflits et les rigueurs de la violence ; mais ils expriment aussi l’espoir, la résistance et les efforts courageux pour construire des conditions de vie dignes : la paix se tisse jour après jour à partir des territoires ».
Les organisateurs saluent les efforts de la Commission de la Vérité – institué en 2018 – et du gouvernement récemment élu, qui a « exprimé son ouverture à la paix, au dialogue, à la recherche de consensus, à l’inclusion des territoires, à la participation de la diversité ethnique et de genre et des jeunes, et au dépassement des différentes expressions de la violence ».
«Ces deux événements constituant un nouvel élan pour faire avancer la consolidation de la paix en Colombie», soulignent-ils, espérant par leur initiative renforcer la coexistence, la réconciliation, et le respect des droits de l’homme dans ce pays d’Amérique latine rongé par le trafic de drogue, la violence des bandes criminelles et un conflit armé qui dure depuis près de 60 ans.
Contexte des changements politiques
Sept policiers ont ainsi été tués vendredi 2 septembre dans un « attentat à l’explosif », a annoncé le président colombien Gustavo Petro, qui veut mettre en place depuis sa récente prise de fonctions une politique de « paix totale ».
Le premier président de gauche de l’histoire du pays a désormais remplacé le 12 août tout le commandement militaire, la police comprend, comprend que sa mission serait « la réduction de la violence, de la criminalité, et une augmentation substantielle du respect des droits de l’homme et des libertés publiques ».
Il souhaite reprendre les pourparlers de paix avec l’Armée de libération nationale (ELN, guévariste), dernière guérilla reconnue en Colombie, qui se finance grâce au trafic de drogue.