La guerre sanglante qui sévit en Éthiopie depuis novembre 2020, en particulier dans les régions du Tigré, de l’Amhara, et de l’Afar, préoccupe l’Église catholique de ce pays d’Afrique de l’Est.
« Nous sommes approfondis de voir que la guerre a repris dans la région [du Tigré]écrit la conférence épiscopale éthiopienne (CBCE) sous la plume de son président, le cardinal Berhaneyesus Souraphiel, archevêque d’Addis Abeba, dans un communiqué paru le 2 septembre dernier. À ce jour, trop de vies ont été perdues et de biens détruits». Ce qui sont les plus touchés par les conséquences économiques et sociales du conflit sont les enfants, les femmes et les personnes âgées, fait-il remarquer.
L’ensemble de l’épiscopat assure sa contribution, individuellement ou en collaboration avec d’autres Instituts religieux, au processus de dialogue approfondi pour la paix. « Nous renouvelons notre appel sincère à toutes les parties, ajouter les évêquespour qu’elles abandonnent leurs armes et reculent aux options de la paix, pour qu’elles donnent la priorité au dialogue et qu’elles mettent fin aux souffrances de nos citoyens ».
Cinq jours de prière pour tous les croyants
il est «absolument inacceptable» que les parties ont encouragé cette guerre qui continue à provoquer la faim, la maladie, des dommages psychologiques, le déplacement de personnes innocentes, et provoqué une inflation sans précédent, estime l’épiscopat.
S’associant à l’appel du Conseil interconfessionnel d’Éthiopie, la CBCE a demandé à tous les citoyens, catholiques et non-catholiques, de s’unir dans la prière pendant cinq jours au cours du prochain mois de Pagumen, le 13e mois du calendrier solaire moderne de l’Éthiopie, «pour la paix et la stabilité dans notre pays bien-aimé».
Enlisement du conflit
Après cinq mois de trève, les combats ont repris le 24 août dernier autour de la pointe sud-est du Tigré entre gouvernement fédéral éthiopien et autorités rebelles du Tigré, en conflit depuis novembre 2020 et qui s’accusent mutuellement d’avoir activé ces nouvelles hostilités.
Lors d’une phase précédente du conflit, les forces érythréennes avaient épaulé l’armée éthiopienne, et les militaires érythréens ont été accusés de multiples exactions.
Largement inaudible, la communauté internationale multiplie les appels à l’arrêt des combats, et les espoirs de négociations entrevus depuis juin s’amenuisent. Le bilan de cette guerre meurtrière est inconnu, mais elle a déplacé plus de deux millions de personnes et plongé des centaines de milliers d’Éthiopiens dans des conditions proches de la famine, selon l’ONU.
(AvecAFP)