La réunion des États membres de l’Organisation de coopération de Shanghai (OCS), qui se veut un contrepoids à l’influence occidentale et qui comprend, outre la Chine, la Russie et l’Inde, quatre pays d’Asie centrale (Kazakhstan , Kirghizstan, Ouzbékistan et Tadjikistan) et le Pakistan, se déroulent cette année à Samarcande, dans le sud-est de l’Ouzbékistan, les 15 et 16 septembre.
Entretien réalisé par Marine Henriot – Cité du Vatican
Samarcande, dans le sud-est de l’Ouzbékistan, devient ces prochains jours le cœur de la diplomatie asiatique et eurasienne. Le sommet OCS (Organisation de Coopération de Shanghai), réunit sous l’égide de la Russie et la Chine, les anciennes républiques soviétiques d’Asie centrale, mais aussi l’Inde et le Pakistan et depuis 2021, l’Iran. D’autres dirigeants font le déplacement en Ouzbékistan, comme les chefs de l’État turc ou azéri.
Institué en 2001 par la Chine et la Russie, l’organisation de Shanghai se veut d’abord sécuritaire, pour lutter contre le terrorisme, l’extrémisme et le séparatisme. C’est aujourd’hui la plus grande organisation mondiale après les Nations unies, qui regroupe les pays abritant 45 % de la population mondiale, et un pilier de la politique asiatique de Vladimir Poutine. Surtout, l’OCS se veut un rempart au monde occidental qui ne regarde que très peu cette rencontre des grands régionaux.
Emmanuel Lincot est professeur à l’institut catholique de Paris, sinologue, chercheur associé à l’IRIS, auteur du livre Chine et terres d’Islam : Un millénaire de géopolitiqueaux éditions Puf, il revient sur l’importance de ce sommet :