Depuis plus de cinq ans, un conflit armé s’oppose dans le Nord-ouest et le Sud-ouest du pays, les groupes séparatistes sécessionnistes, et les forces de défense et de sécurité camerounaise. «Une guerre oubliée», selon l’archevêque de Bamenda et président de la Conférence épiscopale nationale du Cameroun Mgr Andrew Nkea, qui interpelle la communauté internationale.
Entretien réalisé par Myriam Sandouno – Cité du Vatican
Les régions du Nord-ouest et du Sud-ouest sont le théâtre d’un conflit meurtrier depuis plus de cinq ans, entre les combattants séparatistes réclamant l’indépendance des deux régions anglophones, et les forces de l’ordre assurant restaurer la paix et la sécurité dans ces zones du pays. Les forces de défense camerounaises sont massivement déployées par le pouvoir du président Paul Biya âgé de 89 ans, à la tête du pays depuis 40 ans.
Dans ce pays dominé par les francophones, et où une partie de la minorité anglophone se sent marginalisée, le conflit a fait plus de 6 000 morts et plus d’un million de déplacés depuis fin 2016, selon l’ONG International Crisis Group.
Entre exactions, enlèvements, exécutions sommaires et actes de violes, les populations vivent constamment dans la peur. La situation étant plus que préoccupante, l’Église appelle les belligérants au dialogue. L’archevêque de Bamenda et président de la Conférence épiscopale nationale du Cameroun Mgr Andrew Nkea, demandent une intervention de la communauté internationale qui dit-il semble «oublier la crise anglophone».