[ad_1] Les Chiliens ont massivement rejeté dimanche 4 septembre la proposition de nouvelle constitution qui visait remplacer celle délivrée de la dictature d'Augusto Pinochet (1973-1990), un échec pour le président Gabriel Boric qui en avait fait le projet phare de son mandat. L'Église chilienne avait appelé la population à se mobiliser pour aller voter, saluant les avancées sociales du projet de constitution mais en dénonçant certaines mesures comme les réglementations sur l'euthanasie. Avec agences Le verdict de ce référendum à vote obligatoire est sans ambiguïté et dépasse toutes les prédictions des instituts de sondage. Quelque 61,9% des électeurs, soit plus de 7,8 millions de personnes, ont glissé le bulletin "je rejette"contre 4,8 millions (38,1%) favorables à la mention "j'approuve"selon les résultats définitifs. Ce choix ne fait cependant que suspendre le processus de la nouvelle Constitution après le soulèvement violent populaire de 2019 réclamant plus de justice sociale, et rendant coupable de tous les maux du pays celle rédigée sous le régime militaire. Un premier référendum en octobre 2020 avait clairement appelé à la rédaction d'une nouvelle Loi fondamentale (79%), et voir effacée l'ombre de Pinochet et d'un Chili laboratoire de l'ultra-libéralisme. «Tout le monde est d'accord sur le fait que ce système très matérialiste qui laisse de côté les plus pauvres, les vieux, ne peut pas continuer», réagit Mgr Fernando Shomali, archevêque de Concepción, à 500 kilomètres au Sud de Santiago, qui note également que le prochain projet de constitution devra lui aussi apporter la reconnaissance au peuple mapuche, «car historiquement ils ont été laissés de coté». La réaction de Mgr Fernando Shomali Ce projet de constitution avait été pensé pour équilibrer une société aux fortes inégalités sociales, en proposant de garantir un droit à l'éducation, à la santé publique, à une retraite ainsi qu'à un logement décent, pour ne plus les laisser aux seules main du marché. En juillet, les évêques du pays, dans un communiqué, avait déclaré avoir adopté le texte constitutionnel dans sa proposition sur les droits sociaux, l'environnement et la reconnaissance des peuples autochtones. Ils avaient noté négativement les réglementations qui permettent l'interruption de grossesse, celles qui laissent la porte ouverte à l'euthanasie, celles qui élargissent le concept de famille en le défigurant, ou qui limitent la liberté des parents sur l'éducation de leurs enfants, et celles qui imposent certaines limites au droit à l'éducation et à la liberté religieuse. [ad_2] Source link