L’Association interrégionale des évêques d’Afrique australe, IMBISA, s’est réunie du 15 au 19 août au centre de retraites et conférences Saint Padre Pio à Rietvallei, dans le Gauteng, en Afrique du Sud, pour un atelier sur le conseil psycho -spirituel destiné aux agents pastoraux de l’Église.
Sheila Pires, Radio Veritas, Johannesbourg
Le thème de la réunion a souligné l’importance du conseil psycho-spirituel pour les agents pastoraux de l’Église. Le père Dumisani Vilakati, directeur du secrétariat de l’IMBISA, a dans son discours d’ouverture, déclaré que le thème faisait suite à la plénière de l’IMBISA qui s’est tenue à Maputo en 2019, et qui a identifié le besoin de formation humaine pour le clergé et les religieux, ce qui conduit souvent à des abus dans l’Église.
L’atelier a été officiellement ouvert par monseigneur Joseph Sephamola, du Lesotho, membre du Conseil permanent de l’IMBISA et responsable du département pastoral du Secrétariat de l’IMBISA. Cinq évêques de la région IMBISA étaient présents ainsi que 32 prêtres, frères et sœurs des conférences anglophones d’Afrique du Sud, du Zimbabwe, d’Eswatini, de Namibie, du Lesotho et du Botswana, et des conférences lusophones du Mozambique, d’ Angola et de São Tomé et Príncipe.
Des experts de la région des différents domaines comme la psychologie, la théologie et la sauvegarde, ont été invités à intervenir au cours de l’atelier.
Les sujets suspects
Les sujets évoqués au cours de cet atelier étaient les suivants :
Le conseil psycho-spirituel, par le père José da Cruz Muluta; fondements théologiques du conseil psychologique, par le père Rafael Sapato ; la nature holistique de la personne humaine, par le père James Juma ; vulnérabilité des agents pastoraux catholiques, par le Frère Fortune Chakasara ; les conséquences psychologiques malsaines par le frère Otsetswe Musindo ; gérer les impacts de la Covid-19 sur la vie consacrée et l’évangélisation, par Sr. Maria Gabriela Brito André.
Ce qui est ressorti avec force, c’est l’importance de l’intégration de la psychologie et de la spiritualité qui aborde la nature holistique de la personne humaine, l’esprit, le corps et l’âme intégrés, et non compartimentés.
Les propositions suivantes ont été faites :
1. Anciennement une association de professionnels de la région spécialisée dans la psychologie, la direction spirituelle et la psycho-spiritualité, et constituée une base de données de ces personnes.
2. Accompagnement des leaderships (évêques, supérieurs, prêtres et religieux) sur la conscience de soi et la connaissance de soi (avec un accent sur les types de personnalité, l’intelligence émotionnelle, les évaluations pour les séminaristes et les candidats religieux).
3. Avoir un évêque de liaison IMBISA pour les interventions psycho spirituelles et le développement d’un centre/programmes à l’IMBISA pour de telles interventions.
4. Intégrer la psychologie dans les séminaires, qui est multidimensionnelle : éducative, développementale, thérapeutique et d’évaluation, en tenant compte de la vision du monde africain.
5. La Formation permanente sous forme de stages et d’ateliers dans les domaines de la psychologie et de la psycho-spiritualité.
Dans une conversation avec Radio Veritas, Sœur Maria Gabriela Brito André, du diocèse de Quelimane, a parlé de l’impact de la covid-19 sur les hommes et les femmes religieuses, ainsi que du manque de croyants à la messe après l’enfermement .
Mgr Leopoldo Ndakalako du diocèse de Menongue, en Angola, a donné une conférence sur la formation des enfants dans son diocèse, il a également parlé du rôle des jeunes dans la prochaine session plénière de l’IMBISA. Sœur Natércia das Dores Nelson Mabote a porté sa communication sur la pastorale des jeunes dans le diocèse d’Inhambane. Le père José da Cruz Muluta, de l’archidiocèse de Nampula, a parlé de l’objectif de l’atelier et du Congrès national des jeunes et la sœur Romílsia Pereira, du diocèse de São Tomé, s’est appesanti sur l’impact de la covid-19 sur la famille et la vie religieuse.