Lorsqu’un homme de Temessadou M’Boket – un village de la région densément boisée du sud de la Guinée – est décédé début août 2021 après avoir souffert de fièvre, de maux de tête et d’hémorragies, Fassara Diawara, chef d’une clinique locale, n’a pas tardé à agir.
« Nous continuerons à renforcer la surveillance communautaire dans la région forestière de Guinée, ainsi que la capacité des agents de santé dans les établissements locaux. – Dr Mamadou Kourouma, coordinateur de terrain OMS, Guinée
“Nous avons rapidement prévenu les autorités sanitaires préfectorales pour qu’elles puissent venir prélever des échantillons”, raconte-t-il. Ces échantillons ont ensuite été confirmés par le laboratoire national de la capitale guinéenne Conakry ainsi que par le laboratoire de référence de l’Institut Pasteur au Sénégal voisin.
Selon Fassara, la détection opportune de Marburg à Gueckedou, qui s’est avérée essentielle pour contenir rapidement la maladie, était due à la vigilance des agents de santé locaux face aux signes avant-coureurs de maladies à tendance épidémique.
Le soutien de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a été un élément essentiel de la réponse initiale efficace de la Guinée, l’Organisation aidant à former 90 agents de santé communautaires à la surveillance des maladies à potentiel épidémique et à surveiller 170 contacts à haut risque.
Dès la déclaration de l’épidémie, l’Organisation a rapidement déployé une équipe d’experts sur le terrain pour aider les autorités sanitaires guinéennes à mener des investigations supplémentaires, à renforcer la surveillance de la maladie et à évaluer les risques. L’équipe a également renforcé la mobilisation communautaire, les tests, les soins cliniques, la prévention des infections et les mesures de contrôle.
L’épidémie a été déclarée terminée le 15 septembre 2021 sans qu’aucun autre cas positif ne soit détecté.
L’OMS reste déterminée à soutenir la Guinée dans ses efforts pour rester vigilante, maintenir la surveillance et renforcer les capacités pour répondre rapidement à toute éventuelle résurgence du virus.
“Nous continuerons à renforcer la surveillance communautaire dans la région forestière de Guinée”, déclare le Dr Mamadou Kourouma, coordinateur de terrain de l’OMS dans le pays, “ainsi que la capacité des agents de santé dans les établissements locaux”.